Demandez-vous… Vous tous, écrivez-vous pour être lus ?

L’autre jour en discutant avec une abonnée Instagram, qui est clairement devenue une amie aujourd’hui, je me suis posée une vraie question que j’avais envie de partager avec vous aujourd’hui. (Oui on se pose beaucoup de questions autour de l’écriture sur mon Insta. 😂)

être-lu

À qui s’adresse mon livre ?

Je pense qu’on s’est tous posé cette question à un moment où à un autre de notre processus créatif. Et je trouve que c’est d’ailleurs légitime de se la poser… En fait ce qui m’embête c’est le moment auquel on se la pose.

Parce que si je réfléchis bien, je me souviens m’être déjà posé la question au début de mon processus, notamment pour mon roman jeunesse, A.F.K, mon premier roman. Et j’insiste sur le fait que c’est mon premier roman parce qu’à époque justement ça me paraissait complètement impossible d’écrire un livre sans savoir à l’avance qui allait potentiellement le lire, par qui il allait être lu. Je partais bien sûr du principe que j’allais publier ce livre, c’était déjà très ambitieux de ma part. 😁

(Cela dit il va arriver en librairie, promis…🤫)

Avec le temps, et grâce a mes études (journalisme, communication, marketing, digital…) également, j’ai compris qu’en fait cette question était le pur produit de mon marketing imaginaire, un marketing auquel je ne devrais pas penser en début d’écriture. Ça reste mon avis, évidemment comme toujours vous êtes libres de penser autrement et heureusement sinon on s’ennuierait, mais je pense que la cible de notre livre devrait surtout être celle à laquelle on ne s’attend pas !

🎙Ecouter aussi > PODCAST : Réflexion autour de l’acte d’écrire – déculpabilisons !

Écrire un livre pour soi

Je l’ai parfois dit dans le podcast, mais pour moi l’écriture c’est d’abord un auteur, qui écrit une histoire qui lui parle, une histoire qui compte pour lui. Puis c’est un lecteur, qui va tomber sur cette histoire qui va lui parler à son tour, alors seulement il se l’appropriera et peut-être l’histoire passera entre de nouvelles mains. Je comprends parce que je l’ai fait, que l’on puisse très vite tomber, en tant qu’auteur, dans l’écriture pour les autres. Surtout lorsqu’écrire devient notre métier, que le livre est finalement ce que l’on apporte à la société.

En revanche, je pense qu’il faut prendre beaucoup de recul pour comprendre le fossé qu’il peut y avoir entre l’art et l’industrie. Quand je parle de ça je pense notamment aux auteurs auto-édités (ce qui n’est pas vraiment mon cas) car ils doivent faire toute la démarche de A à Z, de la création à la correction à la vente à la promotion, bref, tout !

Je comprends dans ces cas là quand on investit énormément de temps mais surtout de l’argent dans un projet tel qu’un livre, qu’on veuille, et même qu’on ait besoin que ça se vende bien. Pourtant, j’ai du mal avec la notion d’écrire pour faire “plaisir” à un type de lectorat ou pour coller à ce qu’on a déjà fait pour ne pas sortir du sentier qu’on a battu nous même… Écrire parce qu’on attend quelque chose de nous.

👩🏻‍💻 Regarder aussi > Les différentes manières de s’auto-éditer (Vidéo d’Elodie Lauret)

Être lu, en misant sur soi

Je pense que finalement c’est là que je veux en venir aujourd’hui, en tout cas c’est là que j’en suis dans ma réflexion sur ce sujet actuellement. Être lu oui, parce que ça fait plaisir que mes ouvrages trouvent les mains bienveillantes de lecteurs aimants, mais au point d’oublier ce pour quoi j’écris, non.

Pour moi l’auteur en tant que tel met son authenticité/son unicité, au service de la culture et du livre. Ce n’est pas l’industrie et les tendances qui doivent générer une littérature qui se lisse au fur et à mesure du temps, faute d’auteurs qui “mouillent le maillot” (comment ça, ça ne se dit plus ?) pour montrer ce qu’ils ont dans le ventre.

C’est d’ailleurs le propre du personal branding, c’est-à-dire le fait de promouvoir son travail soi-même et d’être sa propre marque, que de pouvoir être soi et que cela fasse vendre ! Aujourd’hui qu’internet est notre quotidien à tous (ou presque) et que les médias sociaux sont une immense porte vers notre univers, il n’a jamais été aussi facile de trouver un public qui nous ressemble.

Ce public aimera notre travail (et donc nos écrits), parce qu’il aime la personne que l’on est, qu’il se reconnaît dans nos valeurs et nos histoires, s’identifient à nos personnages et partage nos messages.

Bref, en 2020 soyez vous-même, écrivez ce qu’il est bon pour vous d’écrire et vos textes trouveront forcément quelques âmes à toucher. 😉

2 commentaires

  1. Entièrement d’accord avec toi ! C’est en étant le plus proche de soi qu’on peut toucher l’autre 🙂 et je crois que c’est pour ça que je n’ai pas envie de m’auto-éditer, car je n’ai pas très envie de me poser ces questions de marketing (c’est un autre métier que celui d’auteur!).
    Après, je trouve que c’est aussi une quête en soi d’arriver à écrire « ce qui nous ressemble », tout comme c’est une quête perpétuelle d’apprendre à ses connaitre… mais c’est ça qui rend l’expérience enrichissante ! 🙂

    1. Je te rejoins totalement !
      Pour le coup même si le marketing à la base c’est mon truc, quand cela doit s’appliquer à l’écriture j’ai du mal à m’y mettre.
      En fait je crois que ce qui résume ma pensée là-dessus, c’est de dire qu’il y a une industrie du livre, une CHAÎNE du livre et que dans la chaîne, l’auteur est le maillon qui crée, pas qui vend.
      Mais encore une fois, l’auto-édition renverse ces codes là et j’en suis complètement consciente.

      Les maisons d’édition qui doivent vivre également, n’acceptent que les manuscrits qu’elles pensent pouvoir vendre et qui selon elles ont du potentiel commercial… Ce qui est dommage, mais essentiel je suppose.

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