J’avais envie d’aborder aujourd’hui un sujet qui ne va pas forcément parler à tout le monde mais dans lequel les créateurs de contenu en tout genre et les professionnels de l’écriture se retrouveront sûrement ! Lorsque l’on écrit, autre chose que de la fiction j’entends, on écrit souvent pour les autres… Mais on n’a peu l’occasion d’écrire pour soi.

Faire la part des choses
Je pense que quoi que l’on fasse dans la vie, il faut choisir ce qui vient du coeur, ce qui nous fait vibrer. Mais parce que l’on n’a pas toujours la chance de faire de sa plume de fiction son métier, il faut réussir à fractionner son quotidien.
Quand comme moi vous écrivez énormément de contenu pour les autres, il faut réussir à prendre le temps d’écrire pour soi, pour ses propres projets. Et ce n’est pas toujours évident.
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Faire la part des choses dans ces cas-là, c’est réussir à fractionner son quotidien pour y faire rentrer ces deux aspects de notre écriture : celle pour les autres, et celle que l’on garde uniquement pour nous.
Des compétences distinctes
Ces deux écritures ne nous demandent certainement pas les mêmes compétences à déployer. En effet, l’écriture de contenu et la rédaction web sont des écritures qui demandent une vraie connaissance de sa cible, de l’environnement dans lequel elle évolue, ainsi que des compétences techniques comme le référencement web, le social media management et d’autres encore.
L’écriture de fiction quant à elle, nous demande une grande rigueur, une créativité qui nous pousse dans nos retranchements, et de la méthode !
Rendre ces deux écritures et donc ces compétences distinctes, c’est faire un premier travail pour réussir à écrire pour soi.
Écrire pour soi, avant tout
Je pense que cette partie de l’article peut parler à n’importe quel auteur qui a une activité professionnelle autre qu’écrivain à temps plein. En fait, ça s’adresse à presque tout le monde par ici.
Je vous raconte une anecdote pour vous parler de ce sujet : il y a quelques mois, je devais terminer mon roman fantasy. Ça trainait trop à mon goût. Forcément, je terminais des études, je montais mon entreprise, je disais oui à mes premiers clients… Et l’écriture de mon livre est passée au 8e plan ! 😱
Je me suis donc demandé… Pourquoi ? Pourquoi je n’arrivais pas à avancer alors que la ligne “Ecrire les Quatre Mondes” était présente chaque jour dans ma to-do list ? Parce c’était la dernière ligne, tout simplement.
J’ai pris conscience que si je voulais que ce roman avance, je devais changer mon état d’esprit. Je devais rendre concret mon amour de l’écriture de fiction. Je devais pouvoir le rendre palpable dans mes journées… Je devais le considérer au même plan que le reste, au même plan que mon travail.
Miser sur l’écriture, c’était miser sur moi. J’ai choisi de mettre les bouchées doubles et de changer ma manière de fonctionner, pour le bien de l’écriture !
Adapter son quotidien & miser sur la routine
La voilà la solution…
Vous savez que je suis une adepte de la bulle créative, ce processus qui me plonge à coup sûr dans l’écriture d’un roman, qui me remet sur les rails.
MAIS, ma bulle créative me poussait souvent à écouter mon rythme interne, normal me direz-vous. Et ce rythme me poussait lui, à vouloir écrire plutôt le soir, la tête vidée de ma journée de consultante, ou plus tard encore, avec les bruits et les odeurs de nuit que j’aime tant.
Sauf que vous le savez si vous avez expérimenté…
Écrire en fin de journée + journée dans les pattes + fatigue + charge mentale/sociale/familiale = pas d’écriture. C’était un fait, je n’écrivais pas en suivant ce schéma, qui me paraissait pourtant bien coller pour moi.
Alors, j’ai dû m’adapter. J’étais épuisée après ma journée et l’écriture passait toujours après tout le reste. Je l’ai fait passer au premier plan. Après mon petit-déjeuner, c’est la première chose que je fais à mon bureau durant 1h30 : je m’occupe de mes écrits personnels.
Depuis quelques jours je réitère cette routine là, car c’en est une. Tous les matins je prends ce temps pour moi, pour mon roman, pour mes personnages.
Quelles conséquences ?
J’avance deux fois plus vite pardi ! 😁
J’avance plus vite et surtout j’avance MIEUX. Je vois bien que je suis quand même plus claire dans ma tête, plus énergique aussi. Même si mon écriture préférée reste nocturne, j’ai adapté ma bulle créative pour qu’elle devienne normale le matin. Écrire pour soi c’est aussi se connaître et réussir à se faire confiance et à s’écouter.
Écrire pour soi c’est choisir de se faire passer au premier plan dans nos journées, et vous savez quoi ? Le reste suit ! Je ne travaille pas moins bien ensuite, et mieux, j’ai même retiré cette pression “écrire mon roman” qui pesait sur ma to-do list. J’ai retrouvé le goût de l’écriture 100% plaisir.
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Une passion ne devrait jamais être une ligne sur notre liste de choses à faire. On la pratique parce qu’on aime ça. 💛🖋
Magnifique article. Merci beaucoup ! J’ai essayé beaucoup de routines d’écriture, mais bizarrement, je n’arrivais jamais à prendre du temps pour mes romans. Désormais, je vais tout faire pour le prendre et le matin aussi, de préférence (pas autant de temps que toi parce que je ne veux pas me lever à 5h du matin ahah). Après, dans mon emploi du temps, je me bloque toujours mon jeudi soir pour participer aux soirées écriture organisées par Génération Ecriture – et je n’y déroge pas ! En tout cas, merci pour ce joli rappel et pour la phase de fin qui est exactement ce que j’avais besoin d’entendre (ou de lire plutôt). Belle journée à toi !
C’est déjà super si tu arrives à te mettre de petits rituels comme ça qui te font avancer, je trouve qu’il n’y a rien de mieux que l’habitude pour mettre ces projets sur le devant la scène quotidienne ! 😁