J’en ai parlé avec quelques uns dans d’entre vous, notamment sur Instagram, j’ai tendance à être très impatiente. Vraiment beaucoup ! Donc vous imaginez bien que quand je me lance dans une saga de 100 000 mots multipliés par 2 ou 3 tomes, ça pose quelques soucis. 🥲 Mais pour mieux gérer la frustration et l’attente, j’ai décidé d’alterner projets courts et projets longs.

La première chose à comprendre, c’est qu’il n’y pas de projet meilleur qu’un autre de ce côté là et que la longueur d’un texte ne rend en aucun cas compte de sa qualité, c’est parfois l’inverse. Il s’agit souvent d’un souci de communication d’ailleurs. On a tendance à encenser une saga de 3 tomes (qui est peut-être géniale aussi) au détriment d’un recueil de nouvelles, surtout en France. En tant que lecteur, on mettra plus facilement quelques sous dans un tome de 400 pages plutôt que dans un petit recueil justement… Considérant que “le travail n’est quand même pas le même !!”
Bref, aparté qui a son importance car écrire des textes courts n’est pas quelque chose qu’on nous a souvent enseigné à faire. Et je pense qu’il est grand temps de casser les idées reçues.
Ce n’est PAS par ce que vous n’écrivez pas des sagas fantasy de 500 000 mots que vous n’êtes pas un auteur.
Palper la finalité
C’était le petit mot de départ pour qu’on soit tous d’accord ! 😇
Pourquoi écrire des textes courts en plus des projets plus longs que l’on peut avoir comme un roman ou une saga par exemple ? Déjà pour toucher du doigt ce qu’on appelle la finalité d’un projet. Je mets un peu un fourre-tout d’idées là-dedans.
Pour moi ces projets qu’on commence, en sachant exactement où est-ce qu’ils se terminent, nous font un bien FOU. Bien sûr ici je parle pour moi mais d’expérience je sais que je ne suis pas la seule dans ce cas.
Écrire des romans longs ou des séries de livres, c’est génial parce que ça permet de construire quelque chose de “plus grand que nous”, souvent tout un univers à part entière, et de se challenger sur des projets de longue haleine, qui demandent énormément de concentration, de motivation, de rigueur, d’auto-discipline, etc.
Et alors le court, ça apporte quoi ? Justement, ça vous apporte la vision sur la ligne d’arrivée que vous ne pouvez pas avoir lors d’un long projet. Vous savez dans quoi vous vous embarquez et c’est rassurant, on ne va pas se mentir !
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Forger sa confiance en soi
Savoir où l’on va, pour combien de temps on est pris dans le projet, quand est-ce que ce sera terminé, ça aide selon moi à bâtir une sorte de confiance en soi dont on peut tous avoir besoin à un moment où à un autre.
Si vous réfléchissez, ça reprend un peu le format de “la théorie des petits pas” (méthode Kaizen inventée par les Américains au XXe siècle) qui consiste à se créer de petites étapes pour finalement voir s’opérer un grand changement.
Exemple concret : votre journée est bourrée de procrastination plus ou moins active alors que vous aviez une to do list longue comme le bras. Vous vous reprenez et commencez par les choses vraiment (très) faciles comme faire votre lit, faire la vaisselle, appeler votre mère. Bref, vous voyez… 😌 Il y a fort à parier que MÊME si vous n’avez pas tout fait sur votre liste, vous serez quand même satisfait d’avoir accompli certaines choses, et même que ça vous aura remis sur la voie de la productivité en cours de journée !
En ce qui concerne l’écriture (ou d’autres projets créatifs), c’est la même chose. Si vous êtes bloqué ou que vous avez du mal à vous mettre à vos projets de grande ampleur, vous lancer dans un plus petit projet, même vraiment trèèèès court comme juste une idée que vous développez sur une page, vous remettra le pied à l’étrier. Alterner projets courts et projets longs vous permettra de garder la confiance en vous dont vous avez besoin pour aller au bout de vos idées.
Alterner projets courts et projets longs, c’est une “récupération active !”
Enfin, entre deux grands projets, qui ont demandé tant d’énergie, de temps et d’abnégation, pourquoi ne pas utiliser ce temps OFF pour tenter d’autres choses, plus courtes ? Elles ne vous demanderont pas du tout la même dose d’implication et c’est exactement ce qu’il vous faut.
Si vous avez déjà pratiqué des séances de HIIT, alors vous savez qu’on alterne les phases d’exercice intense avec les phases de récupération active. Vous voyez le lien ici ?! C’est la même chose.
C’est le moyen idéal pour ne pas “perdre la main” et vous reposer les méninges tout en vous faisant plaisir. C’est durant cette phase particulièrement que je vous conseille par exemple de répondre à des appels à textes afin de sortir de votre zone de confort, de tester de nouvelles choses, bref, de changer d’air.
Si jamais vous souhaitez lire des textes courts qui vous donneront peut-être envie de vous y mettre, rendez-vous ici le 31 octobre pour découvrir Le motel de mes cervelles, mon recueil de nouvelles à paraître ! 🥰
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