C’est très facile en tant que créateur de rester dans sa zone de confort. On sait écrire tel style, on connaît la peinture acrylique, on utilise uniquement ses crayons de couleurs et le même papier depuis des années… Vous avez compris l’idée. Si on fait les choses bien, pourquoi est-ce important de se challenger en tant que créateur ? Je réponds à cette petite question aujourd’hui, car je trouve que c’est une notion du mindset à avoir si on veut progresser et aller plus loin dans sa création. 👇

Notre cerveau cette feignasse
Je pense que je ne vous apprends rien fou si vous suivez mon contenu depuis longtemps ou que vous vous intéressez de près ou de loin aux neurosciences, mais le cerveau n’est PAS notre organe le plus volontaire. Il est même assez feignant et a besoin d’un bon coup de pied aux fesses pour avancer mais surtout pour ne pas reculer devant la difficulté.
Si c’est dur, c’est que ça nous met un peu en danger quelque part (au temps des mammouth, si c’était difficile vous aviez 1 chance sur 1 de mourir embroché par un animal à longues dents…) et donc il rechigne. Et vous restez coincé au même point. Again and again.
Ce n’est pas votre cerveau qui va vous pousser vers l’inconnu et la nouveauté. Lui, trouvera toujours des croyances et pensées pour vous limiter dans vos projets. On les connaît bien !
- “Tu n’es pas capable de faire ceci.”
- “Tu ne vas jamais y arriver, c’est trop compliqué.”
- “Si tu ne fais pas parfait, ça ne sert à rien d’essayer !”
- “Mais tu ne vois pas que d’autres font bien mieux que toi ?”
- “Tu n’es pas à la hauteur et tu ne le seras sûrement jamais.”
- “Toi écrivain ? Jamais, tu gribouilles dans ta chambre.”
Bref, vous avez sûrement dû reconnaître certains discours que peut tenir votre copain le cerveau, trouillard dans son coin. Surtout pas de nouveauté, surtout pas d’inconnu, surtout pas de situations inconfortables.
Pour se challenger en tant que créateur : jouer sur la chronologie des projets
J’ai dit “inconfortable” ? YES.
C’est de ça que je veux parler aujourd’hui parce que lorsqu’on écoute ou qu’on regarde quelqu’un qui sait ce qu’il fait dans telle ou telle activité, un artiste qu’on apprécie, un artisan dont on admire le travail… On ne pense que très rarement à tout le travail qu’il/elle a dû abattre pour en arriver là.
L’inconfort d’entamer quelque chose de nouveau, on n’en parle que trop peu. Pourtant, si on y réfléchit, quand on fait une activité pour la première fois ou que l’on débute quoi que ce soit, ce n’est pas souvent l’extase. On rate, on recommence, on persévère, et on PROGRESSE. C’est le propre de la pratique.
À court terme, c’est difficile. La route nous semble bien bien longue pour atteindre le niveau qu’on vise (souvent en s’inspirant d’autres personnes et de leur travail). Il ne faut rien lâcher, il faut continuer de se tromper pour peut-être un matin voir qu’on est arrivé à un point qu’on n’aurait pas imaginé atteindre.
En fait, j’ai pour ma part trouvé un moyen d’intégrer plusieurs niveaux “d’expertise” dans mes différents projets en gérant tout ça grâce au temps que me prend le projet pour être finalisé. Je m’explique. 🤪
J’ai des projets à court, moyen et long terme.
Pour ne pas être découragée en me disant “j’ai un roman de 100k mots à écrire + une fresque acrylique à peindre + un morceau entier de musique à apprendre…” j’ajoute de “petits” projets dont je vais pouvoir voir l’aboutissement assez rapidement, voire très rapidement.
Par exemple : J’ai bien un roman de 100k mots à écrire, mais entre temps, j’ai envie d’écrire aussi un recueil de nouvelles très courtes sur un thème précis, ou juste envie de me perfectionner une après-midi sur de l’aquarelle. Et là, j’ai 3 projets sur le long, moyen et court terme.
🖋 Lire aussi > Alterner projets courts et projets longs
Ainsi, je ne me lasse pas et ne me morfonds pas si le long n’avance pas toujours comme je le souhaite, car le reste se termine plus “facilement” et plus rapidement. J’ai ensuite le sentiment du travail accompli (et souvent bien fait heureusement). C’est une question de mindset encore une fois mais c’est très bénéfique pour ma part. 😌
Se sentir capable de mieux
Justement, en parlant de mindset, j’ai envie de terminer cet article en vous parlant un peu du danger. Les personnes qui ne tentent jamais rien de nouveau sont souvent dans ce qu’on appelle un état d’esprit fixe. Pour faire court, ils ne sont pas vraiment enclins à apprendre de nouvelles choses ou à faire des tests, car pour eux leurs capacités, leurs goûts, etc. Sont déterminés dès la naissance. Ce serait de l’ordre de l’inné. On sait maintenant que tout ça, c’est faux, grâce à des études sur le cerveau notamment. 😉
Mais je ne jette la pierre à personne, et d’ailleurs si vous voulez en savoir plus sur ce sujet, j’en parlerai bientôt dans ma newsletter du vendredi.
Ma phrase fétiche ces temps-ci c’est :
À ne pas te mettre en danger, tu ne te sens jamais capable de mieux.
Je me répète ça souvent, et ça m’incite vraiment à tenter des choses “au culot” comme on dit (par exemple prospecter de nouveaux clients !😆) car “qui ne tente rien n’a rien”.
Se mettre en danger, se challenger en tant que créateur, c’est la possibilité de trouver une nouvelle activité qui nous plait et surtout d’être fier(e) de soi lorsqu’on accomplit de nouvelles choses ! Et même si vous n’êtes pas forcément satisfait du résultat, ce n’est pas bien grave, car vous pouvez déjà être content(e) d’avoir entrepris !
Si tu te sens concerné(e) par ces sujets et peut-être bloqué(e) dans ta création, n’hésite pas à venir en discuter avec moi sur Instagram ou par mail.
Très bonne newsletter! Il faut foncer sur ce que l’on aime faire peu importe le résultat attendu ou final 🙂
Merci 🤓 Et bien dit !
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